En 1995, quand la Chine s’éveillait !

Extraits de mon journal de voyage

Par Madeleine Boisjoly

Ce fut un voyage très court, d’une dizaine de jours ; ce fut un voyage centré sur Pékin, Shanghai et Guilin. C’était la réalisation d’un rêve d’adolescente enchantée par les romans de l’écrivaine américaine Pearl Buck (1) ; c’était aussi la curiosité suscitée par l’ouvrage d’Alain Peyrefitte (2) qui annonçait, dès 1973, que la Chine ferait trembler le monde.

Aujourd’hui, un quart de siècle après ce voyage, la Chine a-t-elle fini de s’éveiller, est-elle en train de prendre son envol pour dominer le monde ? Dans ce contexte, mes souvenirs de voyage ont peut-être quelque intérêt. En tout cas, je me plais à vous les communiquer.

Notre groupe de quatorze personnes avait organisé un voyage privé et la compagnie aérienne Cathay Pacific nous dépose à l’aéroport de Hong Kong. Puis la compagnie des vols intérieurs chinois, Air China, nous achemine jusqu’à Pékin. Les relations sont donc déjà bien établies entre la Chine et le territoire de Hong Kong (Port parfumé) qui doit rester sous protectorat anglais jusqu’en 1999…

Pékin se dit en mandarin Beijing, la Capitale du Nord. Cette ancienne ville impériale est devenue l’unique capitale de la République Populaire de Chine : en 25 ans, sa population passera de 11 à 21 millions d’habitants. Notre hôtel Mövenpick est un « palace » situé à trois minutes de l’aéroport mais à 45 minutes du centre-ville, au milieu d’une zone en chantier où ne subsistent que quelques rues en terre, bordées de petites maisons sommaires en brique.

Nous circulons dans un minibus avec un chauffeur doté d’une casquette et de gants blancs, mais le compteur marque 570 000 km, l’affichage de la vitesse ne fonctionne plus, les sièges sont inconfortables, d’autant plus que les nids de poule sont légion sur la route en terre ! Mais ça roule, au milieu des vélos, des cyclo-pousses, des taxis jaunes, des bus, des camions bâchés qui laissent derrière eux un épais sillage de fumée noire. Je me souviens avoir été stupéfaite de voir sur un vélo une famille entière ou bien un chargement de meubles ! Tout ce trafic est ponctué de coups de klaxon, de jour comme de nuit, c’est un vacarme épouvantable.

En ville, les avenues sont larges, bordées par les petits commerces du marché libre (autorisé pour les vêtements et les légumes) qui occupent les trottoirs. Au centre de Pékin, dans le quartier Chang’an, de grands magasins modernes sont ouverts en permanence pour la clientèle aisée et les touristes. L’impression globale est celle d’une activité intense, diurne et nocturne : la nuit, là où l’éclairage public fait défaut, des ampoules sont installées dans les arbres ! Les chantiers de construction d’immeubles de 15 étages, voire plus, se font avec des échafaudages en bambous et les équipes se relaient jour et nuit. Tout le monde travaille, tout le temps, je n’en reviens pas.

Pourtant, les gens sont souriants, aimables et n’ont pas l’air de souffrir de mauvaises conditions de vie. Je n’ai vu de mendiants à Pékin que sur la Colline du Charbon, un lieu très touristique. La journée de travail dure de 7h à 23h, mais la retraite sonne à l’âge de 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes. Les enfants vont à l’école sept heures par jour ; les chaînes de télévision sont toutes publiques avec beaucoup de publicité, elles sont régionales, une seule chaîne nationale couvre toute la Chine. On vit dehors, on mange dehors malgré un climat rude, en été comme en hiver. Pour se protéger du vent et de la poussière, on met un foulard ou un masque blanc de chirurgien devant sa bouche et son nez. C’était la première fois que je voyais cela et je n’aurais jamais imaginé voir la même chose, 25 ans plus tard, en France, pour tenter d’empêcher la propagation du coronavirus !

Sur l’immense place Tian an Men (Porte de la Paix céleste) flotte le drapeau rouge (couleur de la Révolution) avec une grande étoile qui représente le Parti communiste puis quatre étoiles pour le Peuple regroupant des minorités. C’est là seulement que j’ai vu des soldats au cours de ce voyage : ils montent la garde, prennent une famille en photo. De-ci, de-là, des enfants jouent au cerf-volant mais cet espace de 44 hectares est vide, froid. Le Mausolée de Mao Tse Toung ne me semble pas refléter, par son architecture, la vénération officielle qu’on lui portait.

Bien sûr, nous arpentons les quelques ruelles (hutong) qui subsistent encore du vieux Pékin, elles sont bordées de maisons basses et grises. Nous visitons La Cité interdite (3), le Palais d’Eté, le Temple du Ciel etc… mais je suppose que ces lieux traditionnels ne changeront pas et je vous souhaite de pouvoir un jour les visiter, si vous vous intéressez à l’histoire de la Chine. Permettez-moi de ne pas vous les présenter, d’autant plus que vous pouvez trouver toute la documentation sur Internet, n’est-ce-pas ?

Juste un détail : je trouve génial le théâtre de la Cité interdite car il permet une mise en scène extraordinaire de l’action qui se déroule sur trois balcons superposés, les spectateurs se trouvant dans la maison d’en face !

Quant à l’opéra chinois, je ne peux assurer que la représentation du « Roi Singe » à laquelle nous assistons soit « authentique » : elle nous donne une idée des costumes de scène, des acrobaties des acteurs, des chants lancinants, mais le film « Adieu, ma concubine » (4) aurait pu nous suffire.

Mon premier contact avec la cuisine chinoise « sur place » est décevant : elle s’est internationalisée, le canard laqué est un plat de luxe. Mais j’ai découvert la table ronde munie d’un plateau tournant et je la trouve très conviviale !

Nous embarquons maintenant pour le vol Pékin – Shanghai, qui dure une heure et demie. Cette immense ville du sud se trouve « sur la mer » : c’est la signification de shan gaï. Passée depuis de 16 à 25 millions d’habitants en un quart de siècle, cette mégapole est surpeuplée : déjà en 1995, elle n’offre que quatre mètres carrés en moyenne à chacun de ses habitants et cela n’a pu qu’empirer en 2020. J’y découvre des maisons à deux étages sous les ponts en ciment, des mendiants, un ruisseau d’égout à ciel ouvert, des femmes qui lavent leur linge dans une cuvette, sur le trottoir.

Dans le centre-ville historique, des passants nous regardent d’un air étonné et disent « ni hao ma ? – toi bien ? »avec un grand sourire et nous répondons « hen hao – très bien »(5) ! Pourtant, cette ville devrait avoir l’habitude de voir des étrangers, elle a un long passé de ville internationale avec des concessions française, anglaise… mais aucune communication n’existe entre ces quartiers : le tramway n’est pas continu, le voltage électrique n’est pas le même… Nous avons longé en bateau la promenade du « Bund » où s’alignent les bâtisses pompeuses et sans âme des financiers européens du 19e siècle. En fait, notre visite, courte et par conséquent superficielle, ne nous permet pas de différencier Shangaï de Hong Kong, trop semblables à cause de la densité de leurs gratte-ciels.

Seul le minuscule Jardin de la Pluie (豫园 yǔyuán), datant du 16e siècle, retient notre attention car il est vraiment pittoresque avec ses rocailles, ses ponts, ses pagodes et ses murs Dragons.

Finalement nous sommes contents de quitter ces agglomérations bruyantes pour découvrir les paysages de l’arrière-pays. Destination Guilin à deux heures de vol vers l’est de Shanghai – soit l’équivalent de 36 heures de train car les lignes ne sont pas directes !

Nous voilà dans le petit aéroport d’une petite ville de 470 000 habitants (en 2020, 5 millions). Une fois de plus, il y a du monde partout : des femmes portent sur leurs épaules des paniers disposés en balancier, aux deux extrémités d’une tige de bambou, des marchands de légumes restent accroupis sur le trottoir, des gargotes proposent poissons, crabes, poulets, serpents, tous vivants mais destinés à griller dans le wok selon le choix du client.

Notre hôtel se trouve en centre-ville où beaucoup de rues sont bordées d’arbres, les osmanthus : gui lin signifie forêt d’osmanthus.

L’Osmanthus est un arbre à fleurs odorantes qui fleurit à l’automne. Ses fleurs d’un blanc cassé, jaune et orange remplissent l’air d’un parfum sucré. De nombreux habitants ramassent les fleurs, les sèchent au soleil et les utilisent pour préparer un thé Osmanthus. https://studycli.org/

Pour la première fois depuis notre arrivée en Chine, nous avons quartier libre car notre guide n’arrive que le lendemain matin : j’ai oublié de vous signaler qu’un guide officiel parlant parfaitement le français nous a été attribué à Pékin, un autre à Shanghai. A chaque fois, le guide nous prend en charge à l’hôtel et nous ramène à l’hôtel … Nous n’avons aucun contact direct avec les passants ou les commerçants, sauf par le truchement de l’interprète.

Nous profitons de ces quelques heures de liberté pour nous échapper mais comme nous ne pouvons pas déchiffrer le nom des rues écrits en caractères chinois (6), l’hôtesse d’accueil crayonne un plan pour nous permettre de trouver … l’hôpital ! En effet, Guilin est un centre réputé de médecine traditionnelle chinoise et nous sommes curieux d’en savoir plus : nous ne serons pas déçus !

Une fois la porte franchie, nous apercevons des médecins debout dans un couloir : ils attendent qu’un patient les demande. Devant notre étonnement, l’un d’eux nous propose en anglais une consultation gratuite. Comment résister ? Il installe notre groupe de huit personnes dans une petite salle avec bancs, estrade, tableau noir. Bref, qui veut passer le premier ? Nous comprenons que la consultation est publique ! Et quelle n’est pas notre stupeur de constater que pour chacun de nous, ce devin découvre notre faiblesse (le foie, les articulations, le cœur) rien qu’en prenant notre pouls et en nous faisant tirer la langue. Nous sommes ensuite conduits dans la boutique des poudres naturelles miraculeuses : les uns paieront par carte bancaire 50 francs, les autres 500 francs. Je précise qu’il n’y a eu aucune contrainte, juste de la persuasion. Le plus drôle, c’est que le lendemain matin, notre guide nous emmène dans un autre hôpital, le scénario se répète, nous le supportons sans mot dire, mais la boutique ne vend rien, au grand dépit de notre accompagnatrice (vous devinez pourquoi). Désolée pour la longueur de cette petite aventure, mais j’avais trop envie de vous la narrer.

La croisière sur la rivière Li Jiang est très appréciée car le paysage karstique est franchement insolite ; par contre, la partie de pêche, de nuit, au lamparo, avec un cormoran à demi étranglé par un anneau pour l’empêcher d’avaler le poisson qu’il a attrapé, se révèle étrange et cruelle.

J’aurais encore envie de vous initier aux techniques de l’émail cloisonné, à la perfection de la calligraphie chinoise, au découpage artistique du papier… Je n’ai pas mentionné les pamplemousses en forme de poires, les meules de paille de riz dans les rizières, la peinture humoristique sur papier exécutée en deux minutes pour 12 yuans… et j’ai oublié de vous signaler qu’en 1995, un yuan équivalait à 1 franc – en 2020, le yuan s’échange contre 0.13 euro, soit 0.85 franc.

Maintenant, à votre tour de faire le voyage en 2021 pour en rendre compte aux lecteurs d’Arts et Voyages en 2046 !

Vous pourrez ainsi mesurer le formidable « Bond en avant » (Mao Tse Toung en 1961) que ce pays, aussi étendu que les Etats-Unis mais cinq fois plus peuplé, a su accomplir en « marchant sur ses deux jambes » (Mao Tse Toung en 1948) : l’alliance d’un pouvoir politique communiste avec un pouvoir économique capitaliste semble avoir réussi. N’oublions pas que ce pays a des racines historiques profondes : au 13e siècle, le vénitien Marco Polo nous le fit découvrir sous le nom de « Cathay », ensuite ce fut « l’Empire du Milieu » et son nom actuel 中 国 Zhōng guó signifie « Pays du Milieu ». En 2020, le Dragon chinois est réveillé, reste à savoir s’il va faire trembler le Monde …

L’emblème du dragon avec cinq griffes était réservé aux empereurs

Pour aller plus loin:

(1) Pearl BUCK (1892-1973) : Prix Nobel de littérature en 1938

  • La Terre chinoise
  • Vent d’Est, Vent d’Ouest
  • La Mère
  • Pivoine
  • Pavillon de femmes
  • et bien d’autres romans …

(2) Alain PEYREFITTE (1925-1999) : Diplomate, Membre de l’Académie Française

  • 1973 : Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera
  • 1997 : La Chine s’est éveillée

(3) Film « Le Dernier Empereur »

  • 9 Oscars en 1988
  • La Chine de 1908 à 1967

(4) Film « Adieu, ma concubine »

  • Palme d’or au Festival de Cannes en 1993
  • La Chine de 1924 à 1979

(5) La langue orale nationale est le mandarin : sa structure grammaticale est simple (sujet, verbe, complément), il n’y a pas d’article et le verbe ne se conjugue pas. Par contre, elle n’est pas facile à prononcer pour un étranger et surtout sa musicalité provient d’intonations qui donnent un sens différent au même mot : il y a quatre tons en chinois !

(6) La langue écrite chinoise se compose d’idéogrammes appelés aussi des caractères ; un caractère correspond à un mot. Il a fallu simplifier chaque idéogramme puis en réduire le nombre pour rendre la lecture et l’écriture accessibles à tous. Cette écriture est unique sur tout le territoire alors que la langue orale diffère selon les régions, le mandarin restant la langue nationale.

Afin que les étrangers puissent parler le chinois à moindre peine, une transcription phonétique des mots, avec des accents pour indiquer le ton, a été mise au point en utilisant l’alphabet : c’est le pinyin (épeler voix).

我是法国人 signifie je suis Français 

我   是   法   国   人

wǒ     shì     fǎ      guó     rén

 je     suis     France  pays    personne

7 commentaires sur “En 1995, quand la Chine s’éveillait !

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  1. Pour avoir été en Chine en 2010, soit 15 ans après ce reportage, et avoir découvert Pékin, Shanghai et encore d’autres sites comme la Grande Muraille ou l’Armée Enterrée, je confirme avoir ressenti les mêmes impressions : La Chine nous écrase par sa grande population, son activité effrénée, sa rapidité à évoluer et à s’approprier les nouvelles technologies, …Tout dans l’Empire du Milieu est disproportionné. La vie économique ne s’arrête quasiment pas. De jour comme de nuit, les villes bruissent de monde. Mais, je pense que le gigantisme est dans la nature profonde de la Chine. Il suffit pour cela d’admirer les 8.000 kms de la Grande Muraille pour s’en convaincre et s’en émerveiller.

    Un grand merci à Madeleine pour ce témoignage qui nous fait remonter 25 ans en arrière, mais qui doit nous faire prendre conscience devant la réalité chinoise actuelle combien le livre d’Alain Peyrefitte en 1973 était visionnaire.

    Aimé par 3 personnes

  2. Je fis moi-même le voyage en Chine à la même époque; et tout était à peu près comme le décrit Madeleine qui nous fait un beau récit…de touriste, comme j’aurais pu le faire. Et c’est vrai que tout était fait pour montrer une Chine dynamique et pressée de rattraper son retard. Les vélos étaient encore nombreux, il n’y avait pas de pollution sensible, mais on sentait bien que les voitures étaient en train de gagner inexorablement du terrain.
    Il y avait bien eu le Grand Bond en avant de Mao avec sa révolution industrielle (ratée, avec ses millions de hauts-fourneaux individuels produisant un acier de qualité médiocre pendant que les paysans délaissaient leurs terres ce qui provoqua des famines et des millions de morts) et sa révolution culturelle, (celle-là réussie par une répression féroce et encore des morts et des morts!)
    Tout cela fait partie de l’histoire contemporaine et je ne peux qu’avoir le cœur serré lorsque je pense à ce pays dont les dirigeants, hégémoniques et conquérants, n’ont pas fini de pressurer leur peuple!

    Aimé par 5 personnes

  3. Ce qu’il y a de bien avec le confinement ( il faut bien en trouver ! ) c’est que nous voyageons dans le temps et l’espace .
    J’ai adoré l’expérience chinoise chez le médecin. Vous ne nous avez pas dit si les seconds avaient trouvé la même chose que les premiers. On m’a dit que jadis les chinois payaient pour voir le médecin préventivement qui devaient les maintenir en bonne santé et ne le payaient plus quand ils le consultaient une fois qu’ils étaient malades : est-ce vrai ?
    Oui , chère amie, maintenant que vous nous avez dit ce que vous ne nous avez pas raconté , il faut le faire !!
    Question : si j’ai bien compris, l’euro a monté par rapport à la monnaie chinoise ?

    Aimé par 3 personnes

  4. Oh oui le dragon chinois va faire trembler le monde si ce n’est déjà fait depuis plusieurs années avec la guerre commerciale puis avec ce satané virus. Merci pour ce témoignage de 1995 il faudrait y retourner afin de voir l’évolution industrielle et démographique en 25 ans.

    Aimé par 4 personnes

  5. Merci Madeleine pour ce témoignage vivant et documenté, voire instructif avec ma première leçon de langue et d’écriture en mandarin ! J’ai relu avec attention le récit de Nicole paru en 2018 : il ajoute la visite de la Muraille de Chine et explique parfaitement la confection des dentelles de papier découpé.

    https://artsetvoyages.blog/2018/05/07/echappee-dans-lempire-du-milieu/comment-page-1/?unapproved=1123&moderation-hash=83a11f4ebd5b1189845fc4df41aa9d0a#comment-1123

    Un petit détail a retenu mon attention : le drapeau communiste présente 5 étoiles disposées exactement comme les doigts de notre main et aussi comme les cinq griffes du dragon impérial de votre dernière photo (superbe travail émaillé avec cet animal fabuleux qui émerge des flots et crache du feu). Quand on sait que le dragon en colère est censé provoquer les tremblements de terre, la symbolique du drapeau prend tout son sens, peut-être ?

    Aimé par 3 personnes

  6. Un grand merci, Madeleine, pour cet article à la fois dépaysant et très instructif. Rien qu’en le lisant, on comprend vite le choc des cultures entre cet Empire du Milieu à l’activité permanente et notre univers européen qui paraît presque immobile en comparaison! Les Chinois n’ont pas l’air de souffrir, mais ont-ils le choix? Quand on sait de quelle manière ils sont contrôlés, pratiquement espionnés jour et nuit, on éprouve une grande sympathie pour ce peuple courageux mais en quelque sorte asservi par le régime. Après avoir partagé ce voyage grâce à ce récit, j’avoue bien franchement que je préfère rester en « Occident »!!

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