Martine et l’appel des pinceaux…

par Alain Lavelle                      

C’est au cours d’un moment de convivialité et d’amitié, que j’ai eu l’occasion de découvrir les talents de Martine Bas et d’évoquer avec elle, pendant quelques heures, l’histoire de son parcours artistique que je vais essayer de vous faire partager.

Dès son adolescence, Martine, sensible aux formes et aux couleurs, est attirée par la peinture.

Les lumières et les ombres des paysages alimentent son imagination et son désir de peindre. Elle aimerait reproduire, comme les impressionnistes, le quotidien qui l’entoure en appliquant sur sa toile, par touches successives, des couleurs fragmentées. N’ayant pas confiance en son art elle attendra de nombreuses années, avant de s’équiper et d’oser un premier tableau. Consciente de ses lacunes, elle suit des cours de dessin et de peinture où, pendant cinq ans, elle apprend les techniques de base.

Elle s’initie au travail du pinceau, du couteau, de l ‘aquarelle et aux règles de composition d’une œuvre intégrant la répartition de l’espace et le traitement de la perspective. Avec le temps, elle s’efforce de travailler les effets de lumière et, souhaitant dépasser la représentation du réel, elle s’approprie le dégradé. Elle utilise de nouveaux matériaux et associe collage et huile. Elle s’entraîne  en recopiant des chefs-d’œuvre avant de se lancer dans une peinture figurative.

 

 

De grands peintres l’inspirent. Nicolas de Staël, amoureux de la lumière, célébrant la couleur pure avec ses aplats rouges, violets ou jaunes ou encore ses ciels bleus ou verts… lui fait appréhender l’alchimie des tons et des nuances. Elle est séduite par ses paysages, ses natures mortes et sa fulgurance créatrice.

Georges Braque, proche de Pablo Picasso, l’introduit dans l’univers du cubisme et sa façon de casser et de déconstruire les formes. Peintre aux œuvres très structurées marquant une rupture dans l’histoire de l’art, influencé par Cézanne, il n’interprète pas le modèle, ne cherche pas à s’appuyer sur la réalité, il recrée, à partir de l’idée qu’il se fait, ce qu’il observe. Adepte de toiles à base géométrique aux motifs éclatés comprenant des ronds, des carrés, des losanges… il n’hésite pas à mélanger des morceaux de papier, de toile cirée, du sable, du plâtre,  de la peinture.

Martine s’enthousiasme pour cette déstructuration des modèles qui parle à son imaginaire sans vouloir nécessairement restituer formellement le décor qu’elle veut croquer. Elle fait sienne la pensée de Max Jacob en phase avec Reverdy qui estime que : « le cubisme en peinture est l’art de travailler le tableau pour lui-même en dehors de ce qu’il représente, et de donner à la construction géométrique la première place, ne procédant que par allusion à la vie réelle… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour autant, elle a pratiqué régulièrement une peinture plus représentative et plus classique en peignant, partant d’une sensibilité propre, le sujet choisi.

Manifestant une admiration indéfectible pour l’œuvre de Van Gogh alliant impressionnisme et abstraction dans le souci de rendre un tableau compréhensible, elle tente la synthèse de genres différents. Le fil conducteur de la palette de Martine est la prééminence et la permanence de la couleur avec une tendance à la stylisation des thèmes sélectionnés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, mieux que de longues digressions, revoyons et découvrons avec plaisir quelques autres tableaux de sa composition. Certaines de ses toiles ont fait l’objet d’expositions dans le Sud-Ouest (Cahors, Seignosse, Hossegor…)

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