Brève incursion au pays du million d’éléphants

Par Hervé Barraquand

 

 

Vientiane, le drapeau et le nom du pays ont toujours éveillé en moi une certaine curiosité envers le Laos, et ce depuis mon enfance où j’ambitionnais de connaître les capitales et les drapeaux des 190 pays du monde recensés au milieu des années 80.
C’est donc avec envie et curiosité que j’ai passé une journée et demi à Vientiane, certes dans un rythme chronométré car professionnel, pour capter les réalités, les histoires et les perspectives de ce petit pays enclavé d’Asie du Sud Est, entouré de grandes puissances qui l’ont toujours menacé – et peut-être aussi et ainsi protégé d’autres puissances plus lointaines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’appris ainsi qu’en 2016, lors de la conférence de l’ASEAN (Association des Etats d’Asie du Sud-Est ) Barrack Obama avait faussé compagnie à sa garde rapprochée pendant 2 heures pour aller se promener le long du Mékong ; Dimitri Medvedev avait fait sensiblement la même chose moins longtemps mais dans un lieu plus festif la nuit tombée.
Il faut encore savoir que le Laos joue les missions de bons offices entre Séoul et Pyongyang, bien qu’il y ait eu au Laos (pays à la superficie deux fois moins grande que la France) plus de bombes venues du ciel que partout ailleurs dans le monde.
Pour exister, pour survivre, ce petit pays – habité de gens qui vous accueillent avec un « Sabaidee » (bonjour) souriant et qui a pour symboles les éléphants et la fleur de frangipanier – doit porter un discours de paix et se développer en étant notamment, de par sa position géographique, un hub commercial régional. Le Laos ne peut pas compter sur une diaspora importante et influente. Le Laos ne peut compter que sur lui-même et sur ses atouts économiques qu’il exporte à ses voisins 15 à 150 fois plus peuplés : l’énergie hydroélectrique, le bois, le textile, le café. Le Laos doit savoir mieux compter sur la beauté de ses paysages et celles de ses stupas ou pagodes pour attirer des touristes curieux, sans beaucoup de moyens et souhaitant sortir des sentiers battus (pas trop néanmoins au sens premier du terme en raison des nombreuses mines datant des derniers conflits et qui font encore environ 300 morts ou handicapés par an).

 

Pendant les quelques minutes où j’ai réussi à m’extraire du programme officiel, j’ai pu appréhender le charme de Vientiane, petite capitale bien calme pour une ville asiatique, en flânant le soir sur les bords du Mékong, en m’imprégnant de la spiritualité bouddhiste à la stupa Pha That Luang, à la Pagode de Sisak,

 

 
et, en achetant des foulards en (vraie) soie au marché du Matin ou en profitant d’un massage lao authentique et régénérant !

3 commentaires sur “Brève incursion au pays du million d’éléphants

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  1. Merci pour cet aperçu du Laos, qui donne envie d’embarquer sur un de ces bateaux qui naviguent lentement sur le Mékong !

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  2. Les symboles du Laos : les éléphants et la fleur de frangipanier. Je rebondis sur ce petit point : je suppose que les éléphants vivants sont devenus rares, par contre les frangipaniers doivent abonder, mais que symbolisent-ils au Laos ? A l’île de La Réunion, ils sont plantés dans les cimetières donc ils sont liés à la mort.

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  3. Bonsoir Danielle,
    S’agissant des éléphants, ils sont réellement menacés d’extinction au Laos, avec seulement deux naissances pour 10 décès (braconnage, travail intensif pour débarder la forêt…)
    S’agissant de la La fleur de frangipanier, symbole national du Laos, Les laotiens la surnomment parfois : « la fleur des temples ». En effet, un frangipanier est souvent planté près d’un temple et ses fleurs sont souvent utilisées dans les cérémonies religieuses bouddhistes.

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